Data center et impact du numérique sur l’environnement
L’impact du numérique sur l’environnement n’ayant rien de virtuel, il représente 2,5% des émissions de carbone en France (source : étude ADEME et ARCEP de 2022). Un chiffre qui risque d’augmenter pour les prochaines années à venir.
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Cependant, la conception des terminaux numériques reste l’émetteur principal de CO2 avec 78% d’émission. La fin de vie des terminaux est également à prendre en compte, puisqu’elle génère 20 millions de tonnes de déchets chaque année.
Mondialement parlant, les data centers sont à l’origine de 2% des émissions de gaz à effet de serre (GES) mondiales, soit l’équivalent de l’empreinte carbone du transport aérien.
Des chiffres alarmants et qui demandent aux entreprises de s’interroger davantage sur les actions à mener à leur échelle pour lutter contre cette surconsommation d’énergie de ces infrastructures.
Des solutions pour permettre la réduction de l’empreinte environnementale des data centers
Il existe des solutions pour diminuer l’empreinte environnementale des data centers :
Réduire la consommation d’énergie :
L’utilisation d’énergie renouvelables (éoliennes, centrales hydrauliques, panneaux solaires, etc) permet d’alimenter les data centers en électricité et de refroidir les équipements informatiques qui le composent.
Les opérateurs de centres de données, ainsi que les associations professionnelles s’engagent en faveur du green deal européen. Un pacte réalisé pour permettre la neutralité des centres de données sur le plan climatique et qui a pour projet de réaliser des réductions ambitieuses de gaz à effet de serre, tout en tirant parti de la technologie et de la numérisation pour atteindre l’objectif de rendre l’Europe climatiquement neutre d’ici 2050. Pour mener à bien ce projet de grande envergure, les opérateurs de centres de données et les associations professionnelles conviennent de rendre ces infrastructures neutres d’ici 2030.
De son côté, le gouvernement français incite les propriétaires de centres de données, à prendre en considération l’environnement dans le fonctionnement et la construction de ces structures, grâce notamment à la loi de finance pour 2021, qui a mis en place un tarif réduit de la taxe intérieure de consommation (TICFE). En 2022, seuls les data centers installés en France et qui réduisent leur impact environnemental pourront prétendre à ce tarif réduit. Comme l’indique le REEN (réduction de l’empreinte environnementale du numérique).
Certaines aides à l’innovation peuvent également être mobilisées telle que l’AMD HPC Fund. Elle permet de fournir de la puissance de calcul pour faire avancer la recherche dans des domaines tels que le changement climatique, le big data etc.
Pour plus de bonnes pratiques, la Commission européenne a édité le code de conduite Européen sur les data centers, pour tendre vers des infrastructures plus vertes et vers une efficacité énergétique plus optimale.
Améliorer les systèmes de refroidissement des data centers :
Le refroidissement des équipements électroniques est également un élément important à prendre en compte dans l’impact environnemental. Il existe plusieurs solutions capables d’éviter le gaspillage d’eau et d’électricité :
- Le « couloir froid » : une méthode qui nécessite une réorganisation de la disposition des serveurs, de manière à ce qu’ils soient dans le même sens. Un système qui permet d’éviter le mélange de l’air chaud et froid.
- Le « free cooling » : qui revient à utiliser les ressources naturelles en plaçant par exemple les serveurs dans des pays froids, pouvant ainsi exploiter l’eau et l’air frais provenant de l’extérieur.
- Le refroidissement par air libre.
- Les bains de liquides diélectriques : une technique étonnante qui consiste à plonger les serveurs dans des bains composés d’huiles de cuisson usagées ou de vidange de véhicules. Cela permet entre autres, d’absorber la chaleur des serveurs.
- Le « water cooling » : permet de refroidir les machines par le biais de l’eau. Ce système consiste en une pompe située à l’extérieur du data center, qui va avoir pour mission d’injecter de l’eau provenant d’une source (lac, nappe phréatique, ville, eaux usées…) dans un circuit de refroidissement. À noter que cette technique permet également la réduction de 40% de la facture d’électricité.
Récupération de l’énergie gaspillée
Les data centers produisant beaucoup de chaleur durant leur fonctionnement, cette dernière a pour impact d’être rejetée dans la nature et par conséquent de la polluer.
Toutefois, il est aujourd’hui possible de récupérer la chaleur dégagée, afin de la redistribuer pour permettre de chauffer les bâtiments, les piscines, ou bien la production d’eau chaude.
Maîtriser l’usage du numérique et les bons gestes au sein des entreprises
Chaque data center contient des fichiers, images et tout autre support disponible sur internet. Il va de soi que notre comportement peut avoir un impact sur la protection de l’environnement, à commencer par l’adoption de gestes écologiques simples à mettre en place au quotidien.
Bien que nous ne puissions pas directement agir sur la conception des data centers, nous pouvons cependant adopter des écogestes permettant de limiter l’empreinte numérique :
- Trier sa boîte mail et limiter l’envoi de courrier électroniques
- Trier son cloud et ses fichiers stockés sur le drive
- Limiter sa consommation de vidéos
Il est aussi possible également d’utiliser des hébergeurs dits « écoresponsables » tels tel que Infomlaniak, Planet Hoster, Ikoula… . Ces derniers utilisent notamment comme indicateur clé de performance le PUE (Power Usage Effectiveness) et permettent de qualifier l’efficacité énergétique d’un centre d’exploitation informatique de manière précise.
Leurs avantages sont :
- Ils utilisent des centres de données qui fonctionnent à l’énergie renouvelable, voire certifiés par REC (certificats d‘énergie renouvelable)
- Sont neutres en carbone
- Optimisent leur consommation d’énergie
- Limitent le recours à des systèmes de refroidissements
- Réduisent leurs déchets électroniques et procèdent au recyclage
Un système innovant qui permet de prendre des mesures concrètes pour réduire l’impact carbone.
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