Avant l’arrivée de l’IA, les anti-virus fonctionnaient à la mise à jour et ne ciblaient que les virus déjà identifiés par les éditeurs de cyberdéfense. L’anti-virus possédant une bibliothèque de signatures de virus, lorsque une signature est identifiée, le virus est ciblé et traité. C’est le principe de la détection statique par signature où les prémices d’une IA étaient déjà présentes.
Mais au fur-et-à mesure, les cybermenaces sont devenues plus élaborées, plus intelligentes et changent de forme ou de méthode très souvent. Moins identifiables, les anti-virus peinent à traquer les virus, ces derniers évoluant plus rapidement que les solutions qui doivent les contrer.
L’atout du Big Data
L’IA dans la cybersécurité est là pour combler cette réactivité limitée. Son principe est simple : apprendre tout le temps et continuellement. C’est le Machine Learning (ou l’apprentissage automatique).
Dans cette ère du Big Data, les centaines (de milliers) de données disponibles sont une mine d’informations qui peuvent être vaines si elles ne sont pas exploitées à 100%. C’est ici que l’IA intervient. Grâce à ces données, la solution améliore ses performances et peut identifier des virus qui ne sont pas forcément connus des bases de données de l’anti-virus. L’anti-virus peut prendre des décisions stratégiques, rapidement, suite à l’analyse d’un nombre colossale de données.
A partir de données non structurées, l’IA peut créer des groupes et des tendances de données qui n’ont à priori rien en commun, mais qui peuvent être les indices d’un comportement menaçant. Cette méthode, l’analyse comportementale, a connu un vrai boum grâce au Machine Learning.
Heure de la journée, utilisateur, lieu de connexion, pics d’activité… Ce sont des données qui sont disparates mais qui seront reliées entre elles par l’IA afin de mettre en lumière la présence d’un virus pas encore identifié.
Solutions efficaces et proactives, les cybersécurités offrant un arsenal autour de l’IA apparaissent comme les compagnons idéaux pour les DSI : réactivité, autonomie, puissance… Son principal avantage est de soulager le travail d’un humain, incapable de traiter un si grand nombre de données, en particulier pour les entreprises limitées par le temps et par les ressources, qu’elles soient financières ou humaines.